Le bon état hydromorphologique d’un cours d’eau dépend de :
Tout au long de notre campagne de terrain, afin de mieux connaître la « géométrie hydraulique » des cours d’eau, la largeur plein bord mouillé et la largeur moyenne mouillée de l’ensemble des cours d’eau du bassin versant ont été mesurées.
La largeur moyenne mouillée (LMM) correspond à la surface en eau lors de notre mesure de terrain.
La largeur plein bord mouillé (LPBM) correspond à la limite au-delà de laquelle l'eau se répand dans la plaine d'inondation.
En 2002, Malavoi et Souchon (1) ont proposé un modèle simple pour identifier différents faciès d’écoulement impliquant des critères faciles à mesurer tels que la hauteur d’eau, la vitesse d’écoulement, la granulométrie et la forme des profils en travers et en long ainsi que la localisation et le tracé en plan.
La notion de faciès dépend principalement de la relation hauteur d’eau/vitesse d’écoulement (pente du cours d’eau), Les faciès présents des plus lotiques (forte vitesse) aux plus lentiques (faible vitesse) sont :
(1) Malavoi J.R. & Souchon Y. (2002) Description standardisée des principaux faciès d'écoulement observables en rivière : clé de détermination qualitative et mesures physiques. Bulletin Français de Pêche et de Pisciculture, 365/366, 357-372.
Les bras morts ont été recensés au sein des deux dernières catégories et ne sont pas différentiés à ce stade. Ils pourront faire l’objet d’actions de restauration et sont intéressants sur le plan piscicole.
Les faciès lentiques regroupent les séquences d’écoulement du type « profond lentique », « Bras mort » et « plat lentique ». Ce sont des zones à courant lent ou nul. Le cours d’eau a l’aspect d’un miroir et il se trouve très souvent sous l’influence d’un ouvrage aval. La sédimentation des particules fines est favorisée ainsi que le colmatage des substrats. Les habitats sont généralement pauvres par absence de diversité de substrats. La faune piscicole se compose de carnassiers et de cyprinidés d’eau stagnante.
Les faciès d’alternance représentent une succession de séquences d’écoulement du type lentique et lotique sur des séquences relativement courtes. La diversité des habitats y est moyenne, présence d’herbiers aquatiques. Faune piscicole : prédominance de cyprinidés d’eau stagnante et d’eau vive et de carnassiers.
Les faciès lotiques regroupent les séquences d’écoulement du type « profond courant » ; « plat courant » et « radier ». Les faciès du type lotique sont composés de zones courantes et de radiers où la vitesse est généralement supérieure à 20 cm/s. Des turbulences apparaissent à la surface de l’eau et la granulométrie devient plus grossière (graviers, cailloux). Ces faciès sont naturellement prédominants sur les affluents et les têtes de bassins où la pente des cours d’eau est la plus forte. Ces faciès composent une bonne diversité d’habitats et assurent l’oxygénation de l’eau. Sur les cours d’eau relativement importants, on retrouve ces faciès sur de courtes distances en aval des ouvrages ou de ruptures de pente ponctuelles.
Ces faciès offrent des habitats aux cyprinidés d’eau vive et aux salmonidés (même si ces derniers sont minoritaires). Les carnassiers sont moins nombreux. Présence de bryophytes et d’herbiers aquatiques, bonne qualité du milieu avec une bonne oxygénation.
Plusieurs types de substrat sont présents sur les cours d’eau.
Typologie des substrats utilisée lors de l’arpentage :
Le faciès d’écoulement influence directement les substrats puisque c’est la vitesse du courant qui permet ou non la sédimentation des particules :
De façon générale pour un cours d’eau de l’amont vers l’aval, la taille des sédiments diminue, de même que la pente de la vallée et la capacité de transport, On trouve alors une succession de styles fluviaux, correspondant à des tracés du cours d’eau évoluant tout au long du profil en long de la rivière.
On distingue :
Le style fluvial se calcule à l’aide d’un indice de sinuosité (Is), à savoir le rapport entre la longueur du tronçon de cours d’eau et la longueur de la vallée correspondante.
Les types fluviaux, classification selon Brice (1964) ou Schumm (1977) :
Le lit en tresse correspond plus à un lit large, peu profond et plat, avec une forte charge alluviale, et une pente a priori plus importante comprise entre 0,3 % et 3 %.
Le lit anastomosé est plutôt associé à l’extrême aval d’un bassin, en amont des plaines deltaïques.
La pente des cours d’eau permet de déterminée la puissance spécifique des cours d’eau, Les trois types de pente sont définie ainsi :